Le CS le dit : les autorités fiscales ne peuvent pas entrer dans votre entreprise.
La Cour suprême a récemment statué sur une question controversée impliquant un organisme public officiel tel que le Trésor. Dans un arrêt récent, la Haute Cour a déclaré, par exemple, que le Trésor ne peut pas pénétrer dans les maisons ou les entreprises "pour voir ce qu'il trouve" ; ou encore qu'avant de mettre en route la machine à collecter, il doit d'abord répondre au contribuable.
À la base de bon nombre de ces conflits se trouve le difficile équilibre entre les pouvoirs de l'administration pour atteindre ses objectifs et la protection des droits des contribuables.
La bataille engagée par un bar de Cordoue, qui considérait que la perquisition de son établissement était illégale, est à l'origine de l'arrêt rendu en octobre par la Cour suprême, qui empêche le Trésor public de pénétrer dans l'adresse privée ou professionnelle d'un contribuable sur simple suspicion ("intuition ou pressentiment") de fraude. https://2f3f2f7057c54c66d0ae3566c1dc9854.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-37/html/container.html?n=0
La haute juridiction y rejette avec force l'entrée au domicile des administrateurs "sur la base d'une autorisation judiciaire obtenue sans motivation".
Cette décision constitue une reconnaissance importante de l'inviolabilité du domicile. Comme l'explique l'arrêt, ce n'est pas que la Cour suprême oppose son veto à l'entrée de l'Inspection, "mais que les demandes doivent être suffisamment motivées".
La Cour suprême a également mis un terme à la pratique de l'AEAT consistant à faire appliquer le recouvrement des dettes fiscales sans même répondre à la demande de réexamen du contribuable. Dans un arrêt du mois de mai, elle a critiqué ce comportement, affirmant qu'il est du devoir de l'administration d'examiner le recours du contribuable et d'y répondre expressément, et non par le silence, avant d'émettre un ordre d'exécution qui légitime le recouvrement de la dette fiscale avec les majorations qui en découlent.